ICT Minister of Côte d’Ivoire calls for further government payment streams to be digitised via mobile money partnerships

This blog was co-written by Jennifer Frydrych and Claire Scharwatt 

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Today we are sharing a video interview of Bruno Nabagne Kone, the Minister of ICT for Côte d’Ivoire. In this interview, the Minister of ICT highlights his support for the digitisation of person-to-government (P2G) payments via mobile money, noting that they lead to increased collections, efficiency, and safety. Mr. Kone underlines the positive impact that the country’s mobile money providers have had on P2G payment digitisation, calls for further public-private collaboration for payment streams to be digitised in a similar manner, and encourages other markets in the region to harness the potential of mobile money.

Côte d’Ivoire’s mobile money landscape

Access to formal banking products in Côte d’Ivoire is still very low[1] and this has been halting progress and innovation in the payments arena. To date, few payment streams have been digitised and most of the economy remains cash-based.

With SIM penetration in Côte d’Ivoire over 100%[2], and roughly seven million mobile money accounts[3] registered in the country since 2009, the mobile money sector has made a positive impact very quickly on the market. The five mobile money providers in Côte d’Ivoire—Moov, MTN, Orange, CelPaid and Qash —have succeeded in providing digital alternatives to cash payments for peer-to-peer transfers, bill payments, salary payments, person-to-government payments, merchant payments, international remittances and many other types of payments.

One of the biggest success stories to come out of Côte d’Ivoire in recent times is the digitisation of over 99% of the countries’ secondary school registration fee payments. This academic year alone, three of the mobile money providers (Moov, MTN, Orange), in collaboration with the national Ministry of Education, facilitated 1.7 million digital secondary school registration fee payments via mobile. In his interview with us, Mr. Kone notes that school fees were well suited for digitisation due to security concerns and inefficiencies, and that the result of this digitisation initiative via mobile money is a simplified, safer and more reliable service for all involved.

Mr. Kone: “In past years the government faced difficulties in having school and registration fees paid for three or four million students. This is rather complicated, it is difficult in terms of logistics and security because the payment needed to be done from hand to hand. Reliability was minimum, but has now been improved. The new solution we found allows us to move in a faster and safer way, with less risk of loss of collected funds. It has made the process for users simpler, as in a simple ‘click’ the payment is completed and the student is registered. Most importantly, the process is now fully reliable.”

This successful partnership between public and private sectors is the kind of alliance that Mr. Kone would like to see replicated in other areas which would benefit from payment digitisation and the security and efficiency gains this brings.

Mr. Kone: “The initiative is both public and private, as public institutions need private operators to implement this project. Obviously, it is the kind of collaboration we want to extend to many other areas, such as agriculture, security, justice, etc. … A lot of activities and goods are still currently paid in cash, with all the risks that this entails. The idea is to then really bring them progressively to mobile money.”

ICT innovation has been fostered in Côte d’Ivoire, which includes building an e-government online platform to support the digitisation of government services, documentation and payments. Other countries across West Africa, and further afield on the continent, are also focusing on ICT innovation to enhance the efficiency and reliability of service provision and payments alike.

Mr. Kone: “We continue to encourage every country around us sharing the same ecosystem to follow Côte d’Ivoire’s example that today allows the digitisation of transactions, and to formalize its economy in an important way…Too much cash is managed informally in our economies, leading to a barrier in reaching our full economic potential. The idea is then to bring all this into a formal economic system where it will create more value, enable the eradication of poverty and improve living conditions for our population.”

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Le ministre des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire appelle à la numérisation d’un plus grand nombre de flux de paiements gouvernementaux en partenariat avec l’argent mobile

Nous partageons aujourd’hui un entretien vidéo avec Bruno Nabagne Kone, Ministre des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire. Dans cet entretien, le ministre insiste sur son soutien en faveur de la numérisation des paiements « P2G » (de l’anglais person-to-government : des personnes vers le gouvernement) au moyen de l’argent mobile, notant que cette numérisation permet d’améliorer le taux de recouvrement, l’efficacité et la sécurité de ces paiements. M. Kone souligne également le rôle positif des prestataires d’argent mobile du pays dans la numérisation des paiements P2G, appelle à une collaboration accrue entre le secteur public et le secteur privé pour numériser de façon similaire d’autres flux de paiement et encourage les autres marchés de la région à exploiter le potentiel de l’argent mobile.

L’environnement de l’argent mobile en Côte d’Ivoire

L’accès aux produits bancaires traditionnels reste très limité en Côte d’Ivoire[4], ce qui limite d’autant les progrès et l’innovation en matière de paiements. À ce jour, peu de flux de paiement sont numérisés et la plus grande partie de l’économie repose encore sur l’argent liquide.

Avec une pénétration des cartes SIM supérieure à 100 % en Côte d’Ivoire[5], et près de sept millions de comptes d’argent mobile[6] enregistrés dans le pays depuis 2009, le secteur de l’argent mobile a très rapidement eu un impact positif sur le marché. Les cinq prestataires d’argent mobile du pays — Moov, MTN, Orange, CelPaid et Qash — ont réussi à offrir des alternatives numériques aux paiements en espèces pour les transferts entre personnes, les paiements de factures, les versements de salaires, les paiements P2G, les paiements marchands, les transferts internationaux et de nombreuses autres catégories de paiements.

L’une des grandes réussites affichées par la Côte d’Ivoire ces derniers temps est la numérisation de plus de 99 % des paiements de frais d’inscription scolaire du pays dans l’enseignement secondaire. Pour cette seule année scolaire, trois prestataires d’argent mobile (Moov, MTN, Orange), en collaboration avec le Ministère de l’Éducation nationale, ont permis la réalisation de 1,7 million de paiement de frais d’inscription scolaire au moyen de l’argent mobile. Dans notre interview, M. Kone note que le paiement de ces frais se prêtait particulièrement à la numérisation en raison de soucis de sécurité et d’efficacité, et que cette initiative de numérisation via l’argent mobile a pour résultat un service plus simple, plus sûr et plus fiable pour l’ensemble des parties concernées.

Kone : « Chaque année l’état de Côte d’Ivoire, le gouvernement, était confronté à ces difficultés qui consistaient à faire payer des frais d’inscription de scolarité pour trois, quatre millions d’élèves et d’enfants. Cela est relativement compliqué. C’est lourd en terme de logistique et c’est lourd en terme de sécurité parce que ce sont des espèces pour l’essentiel qui passaient de main en main…. Les solutions qui ont été trouvées [paiement via argent mobile] évidemment permettent d’aller plus vite. Cela a permis d’aller d’une façon plus sécurisée donc avec moins de risque de perte de ressources qui étaient collectées. Cela a simplifié la tâche des utilisateurs puisque par un simple clic le paiement était fait et la personne était inscrite et surtout cela a fiabilisé complètement le procès. »

Ce partenariat réussi entre secteur public et secteur privé est le genre d’alliance que M. Kone souhaiterait voir se reproduire dans d’autres domaines susceptibles de bénéficier de la numérisation des paiements, et de la sécurité et de l’efficacité apportées par celle-ci.

Kone : « Il s’agit effectivement ici d’une initiative publique-privée puisque ce sont les établissements publiques qui ont eu besoin d’opérateurs privés pour mettre en œuvre ce projet-là. Évidemment c’est le type de collaboration que nous souhaitons sur ce projet, mais sur bien d’autres projets dans l’agriculture, dans la sécurité, dans la justice, etc…. Et aujourd’hui beaucoup des ressources de ces personnes-là sont payées de main en main avec du cash. Donc l’idée c’est de permettre que cela se fasse également à travers ces solutions de mobilité. »

L’innovation en matière de technologies de l’information et de la communication est encouragée en Côte d’Ivoire, et comprend la mise en place d’une plateforme de services gouvernementaux en ligne pour soutenir la numérisation des services, des documents et des paiements gouvernementaux. D’autres pays d’Afrique de l’Ouest et ailleurs sur le continent s’intéressent également à l’innovation dans ce domaine pour améliorer l’efficacité et la fiabilité tant des services offerts que des paiements.

Kone : « Donc nous continuons d’encourager tous les pays autour de nous qui ont à peu près le même environnement à suivre l’exemple qui a été celui de la Côte d’Ivoire, donc qui permet aujourd’hui de numériser davantage des transactions et donc de formaliser encore d’une façon beaucoup plus importante son économie. Aujourd’hui beaucoup d’activités continuent d’être payées en cash, beaucoup d’achats de produits continuent de se faire en espèces avec tous les risques que cela comporte. Trop de liquides c’est malheureusement trop d’informel. Donc l’idée c’est d’amener toute cette économie dans un système plus formel où elle va créer plus de valeur et va permettre… d’améliorer les conditions de vie de nos populations. »

Regarder l’interview

Notes:

[1] The World Bank estimates that 15% of the adult population in Côte d’Ivoire has an account at a formal financial institution

[2] GSMA Intelligence

[3] http://www.gsma.com/solutions-and-impact/connectivity-for-good/mobile-for-development/programme/mobile-money/new-case-study-on-paying-school-fees-with-mobile-money-in-cote-divoire/

[4] La Banque mondiale estime que 15 % de la population adulte de Côte d’Ivoire est titulaire d’un compte auprès d’un établissement financier formel

[5] GSMA Intelligence

[6] http://www.gsma.com/solutions-and-impact/connectivity-for-good/mobile-for-development//wp-content/uploads/2015/10/2015_GSMA_Le-paiement-des-frais-dinscription-scolaire-via-argent-mobile-en-Cote-dIvoire.pdf