This blog was co-written by Jennifer Frydrych and Claire Scharwatt
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The unprecedented success of the mobile money school registration fee payment initiative in Côte d’Ivoire was documented in a recent case study by GSMA. This public-private partnership is an exciting example of how mobile money is quickly becoming a relevant payment mechanism in developing markets, helping governments to digitise whole chains of payments.
This blog post reveals the latest payment figures for the 2015-2016 academic year and the impact of this initiative. Thanks to the Minister of National Education, Mrs Kandia Camara, for her commitment to the project and to Mr. Gninhoyo Coulibaly, Assistant Director of Information Systems at the Ministry of Education in Côte d’Ivoire, for taking time to be interviewed by GSMA.
GSMA: In the last academic year (2014-2015), you reported that an impressive 99% of Côte d’Ivoire’s secondary school students paid their annual registration fee digitally. Have you matched or improved on that figure this year?
Mr. Coulibaly: This year, 99.3% of Côte d’Ivoire’s 1.7 million secondary school students paid their annual school registration fee via mobile money. We have now eradicated cash payments, and are seeing great benefits for the regional government education departments, the schools and the students themselves.
GSMA: What is the impact you are seeing on all these parties you mention?
Mr. Coulibaly: Because of the digitization of payments, school fees are now being collected in full, much earlier in the year. Collecting more funds, earlier, means our education establishments have the money they need to function properly at the start of the school year, something which was previously a struggle. This facilitates better learning conditions for our students and better working conditions for our teachers.
Fortunately, schools are no longer at risk of armed robbery, which was common place before digital payments were introduced. This means a safer, more secure environment for students and teachers alike.
Indeed, parents also benefit greatly, needing to spend less time away from income-generating activities to have to stand in long queues to make cash payments.
Extra funds collected are even being used to build new schools, and renovate existing schools that were damaged during the civil war that lasted until 2010.
GSMA: What advice would you give to other institutions and governments thinking about digitizing school fees?
Mr. Coulibaly: The first step is to gather all stakeholders – that being the relevant representatives from the ministries as well as the payment service provider(s) – to ensure that clear roles, responsibilities and timelines are defined.
Having a digitized unique identifier database in place is essential. Here in the Education Ministry, we have a database which uniquely identifies each secondary school student in the country. We also have a database that uniquely identifies each school in the country. These databases are relational and so allow us to track the digital payments made, by which student, and to which school the funds should later be allocated by the regional government education department.
Only with a unique ID system in place could we then begin technical integration discussions with the mobile money providers. The system we now have in place with the providers through an API is in real-time.
Working collaboratively with all the mobile money providers in the country is important to us, in order to ensure that all regions are covered by the digital payment scheme. Since we are working with three mobile money providers, it’s important for us to provide customers with a consistent user experience, regardless of which mobile money provider the parent is using to pay fees.
Building awareness of the digital school fee payment system has required a coordinated effort over the years. Each of the mobile money providers contributes financially to a centralized marketing budget, used to educate customers on how to use the service. This is done primarily through posters put up in key locations where students and parents frequent.
For a detailed account of journey to school fee digitization via mobile money in Côte d’Ivoire, take a read of the full report that we published in October 2015, available here online in English or French.
If you have any interesting stories or examples to share with us, then please get in touch via [email protected].
Many thanks to the Minister of National Education, Mrs. Kandia Camara; the Cabinet Director, Mr. Assoumou Kabran; the Inspector General Mr. Ibrahim Kourouma for the initiation of the project. We would also like to thank the Director of the DSPS, Mr. Mamadou Fofana for driving the project and of course to the Assistant Director of Information Systems, Mr. Gninhoyo Coulibaly for his work on coordination of the technical aspects of the project.
1,7 million de familles paient leurs frais d’inscription scolaire grâce à l’argent mobile en Côte d’Ivoire
Le succès de l’initiative de paiement des frais d’inscription scolaire via argent mobile en Côte d’Ivoire est documenté dans une récente étude de cas de la GSMA. Ce partenariat public-privé réussi constitue un exemple frappant du développement rapide de l’argent mobile en tant que moyen de paiement adapté aux marchés en développement, qui permet aux gouvernements de numériser des chaînes complètes de paiement.
Ce blog révèle les derniers chiffres de paiement pour l’année scolaire en cours ainsi que l’impact de cette initiative. Nous remercions Mme le Ministre de l’Education Nationale Kandia Camara pour l’initiative de ce projet et M. Gninhoyo Coulibaly, Sous-Directeur des Systèmes d’Information du Ministère de l’Éducation Nationale de Côte d’Ivoire, pour le temps consacré à cette interview.
GSMA : Pour la dernière année scolaire (2014-2015), vous faisiez état du chiffre impressionnant de 99 % des élèves de l’enseignement secondaire payant leurs frais d’inscription annuelle par voie numérique. Avez-vous reproduit ou dépassé ce chiffre cette année ?
M. Coulibaly : Cette année, 99,3 % des 1,7 millions d’élèves du secondaire ont payé leur frais d’inscription scolaire au moyen de l’argent mobile en Côte d’Ivoire. Nous avons maintenant complètement éliminé les paiements en espèces, avec des avantages importants pour les directions régionales de l’Éducation nationale, les établissements scolaires et les élèves eux-mêmes.
GSMA : Quel est l’impact observé pour chacune des parties que vous mentionnez ?
M. Coulibaly : Grâce à la numérisation des paiements, les frais scolaires sont désormais encaissés en totalité bien plus tôt au cours de l’année scolaire. Le recouvrement de ces fonds dès la rentrée scolaire, permet à nos établissements de disposer assez tôt de fonds additionnels pour leur fonctionnement. Toute chose qui permet de réunir de meilleures conditions d’études pour nos élèves et de travail pour nos enseignants.
De plus, nos établissements scolaires ne courent plus le risque de vols à main armée, qui étaient courants avant l’arrivée des paiements numérisés. Cela se traduit par un environnement plus sûr et plus protégé pour les élèves comme pour les enseignants.
Les avantages sont également importants pour les parents, qui n’ont plus besoin de passer autant de temps éloignés de leurs activités génératrices de revenus pour faire la queue en vue de payer des frais en espèces.
Les fonds supplémentaires collectés sont même utilisés pour la construction de nouveaux établissements scolaires et la rénovation des établissements endommagés pendant la guerre civile qui s’est terminée en 2010.
GSMA : Quels conseils donneriez-vous aux autres institutions ou gouvernements qui s’intéressent à la numérisation des paiements ou frais ?
M. Coulibaly: la première étape consiste à rassembler l’ensemble des parties prenantes – à savoir les représentants appropriés des ministères ainsi que du ou des prestataires de service de paiement – afin de s’assurer que les rôles, les responsabilités et les délais soient clairement définis.
La mise en place d’une base de données numérisée d’identifiants uniques est indispensable. Au Ministère de l’Éducation, nous disposons d’une base de données qui identifie de façon unique chaque élève du secondaire dans le pays. Nous disposons également d’une base de données identifiant de façon unique chaque établissement scolaire de Côte d’Ivoire. Ces bases de données sont liées et nous permettent de suivre les paiements numérisés effectués par chaque élève, et de savoir à quel établissement ils doivent ensuite être alloués par les Directions régionales de l’Education nationale.
Ce n’est qu’avec un tel système d’identifiants uniques en place qu’il est possible de commencer les discussions relatives à l’intégration technique avec les prestataires d’argent mobile. Le système que nous avons mis en place avec les prestataires par le biais d’une interface de programmation applicative (API) fonctionne en temps réel.
La collaboration avec l’ensemble des prestataires d’argent mobile du pays revêt une importance particulière à nos yeux, afin de s’assurer que toutes les régions soient couvertes par le système de numérisation des paiements. Sachant que nous travaillons avec trois prestataires, il est important pour nous d’offrir aux clients une expérience utilisateur uniforme, quel que soit le prestataire utilisé par la famille pour le paiement des frais.
La sensibilisation du public au système de paiement numérique des frais d’inscription scolaire a nécessité un effort coordonné au fil des années. Chaque prestataire d’argent mobile apporte sa participation financière à un budget marketing centralisé consacré à l’éducation des clients sur le mode d’emploi du service. Cette communication s’effectue principalement au moyen de posters affichés dans les endroits clés fréquentés par les élèves et leurs parents.
Pour un compte-rendu détaillé du processus de numérisation des frais d’inscription scolaire au moyen de l’argent mobile en Côte d’Ivoire, nous vous invitons à lire le rapport complet publié en octobre 2015 à l’occasion du congrès GSMA Mobile360 du Cap, disponible en ligne en anglais ou en français.
Si vous avez des cas ou exemples intéressants à partager avec nous, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : [email protected].
Nous adressons nos meilleurs remerciements à Mme Kandia Camara, Ministre de l’Éducation Nationale ; M. Assoumou Kabran, Directeur de Cabinet ; M. Ibrahim Kourouma, Inspecteur Général pour l’initiative du projet; M. Mamadou Fofana, Directeur de la DSPS (Direction des Stratégies, de la Planification et des Statistiques) pour la maîtrise d’ouvrage et bien sûr à M. Gninhoyo Coulibaly, Sous-Directeur des Systèmes d’Information du MEN pour la mise en œuvre et la coordination des aspects techniques.